Ikebana

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A LA DÉCOUVERTE
DE L’ART FLORAL JAPONAIS

 

Une interview
de Midori Suzuki,

maître d’Ikebana

 

Dépouillement, harmonie, expression raffinée… le bouquet japonais ne cesse d’émerveiller le contemplateur. Doté de qualités artistiques et esthétiques exceptionnelles, l’Ikebana ou art floral japonais reste de surcroit associé à une philosophie fine et subtile.
Midori Suzuki, professeur maître japonaise d’Ikebana de l’école Ikenobo a bien voulu nous livrer quelques approfondissements sur cette discipline florale très ancienne.

 

Que signifie exactement le mot « ikebana » ?

Midori Suzuki : Ikebana est un terme assez récent. Ike provient du verbe japonais ikeru qui signifie « faire vivre ». Ikeru a également le sens de « planter », de « mettre en terre ». Pour sa part, bana est une prononciation particulière du mot hana qui désigne toutes les fleurs que l’on trouve dans la Nature. A l’origine, hana avait une signification plus générale. Ce mot qualifiait « quelque chose d’attirant, de remarquable ». Pour les Japonais, hana concernait tout ce qui se distinguait en grâce et en beauté d’un point de vue artistique. De nos jours, l’Ikebana est « l’art de faire vivre les fleurs et la Nature ».

L’art floral japonais est également connu sous le nom de Kado. Que recouvre tout particulièrement cette appellation ?

M. D. : Pour les Japonais, Kado et Ikebana correspondent à la même discipline. Kado est davantage un terme spirituel qui se rattache au bouddhisme. On peut traduire littéralement ce mot par « voie des fleurs ». Pour les bouddhistes, la prière et l’étude des textes sacrés ne sont pas les seuls chemins permettant d’atteindre une étape idéale de la vie. Les pratiques artistiques, si elles sont vécues intensément et de manière profonde, peuvent également constituer des « voies » permettant d’accéder à des buts spirituels élevés. Pratiqué selon des règles ancestrales, l’Ikebana est aussi une méthode permettant de comprendre les enseignements du Bouddha, une méthode de recherche personnelle et d’accomplissement.

Il existe de nombreuses écoles d’Ikebana. Vous appartenez à l’académie Ikenobo. Qu’est-ce qui caractérise cette école ?

M. S. : L’école Ikenobo est la plus ancienne école d’art floral japonais. A l’origine, il y avait un monastère qui se trouvait au centre de Kyoto, l’ancienne capitale du Japon, et qui s’appelait Ikenobo. Ce sont les moines de ce monastère qui ont conçu les premiers rudiments de l’Ikebana japonais aux environs du VIIIe ou Xe siècle. On possède des archives de cette école seulement à partir du XVe siècle. On sait qu’à cette époque l’école était structurée. Il existait des lieux d’apprentissage, des maîtres, des professeurs, des textes d’enseignement, des règles, une philosophie précise. Mais la fondation réelle de l’école est, comme je l’ai indiqué précédemment, très certainement antérieure au Xe siècle.

Quelle est aujourd’hui l’importance de l’école florale Ikenobo au Japon ?

M. S. : Ikenobo est l’école d’art floral qui comprend le plus grand nombre d’élèves au Japon. Il existe environ 120 000 professeurs qui enseignent cet art sur le territoire japonais et plus d’1 million 500 000 pratiquants de ce style.

Les femmes sont traditionnellement très représentées dans cette discipline ?

M. S. : De nombreuses personnes pensent que l’Ikebana est un domaine artistique destiné exclusivement aux femmes au Japon. En réalité, il faut savoir que l’art floral n’a été adopté par les femmes que depuis trente ou quarante ans seulement. Durant de nombreux siècles, la pratique de l’Ikebana était strictement réservée aux hommes (moines, nobles, samouraïs). Aujourd’hui, le pourcentage de femmes « pratiquantes » est effectivement le plus important.

Historiquement, comment s’explique ce renversement de tendance chez les adeptes de l’Ikebana ?

M. S. : C’est seulement à la fin du XIIIe siècle que les femmes des classes sociales aisées ont commencé à fréquenter les cours d’Ikebana. Après la Seconde Guerre Mondiale, tous les arts japonais se sont progressivement démocratisés. C’est à partir de ce moment que les femmes se sont mises massivement à pratiquer l’Ikebana. Depuis cette époque, les femmes sont totalement majoritaires en art floral traditionnel, même s’il existe encore de nos jours quelques grands maîtres qui sont des hommes. Pour expliquer cette prédominance féminine, il faut également préciser qu’au début du XXe siècle, l’école populaire est devenue obligatoire pour les femmes au Japon. Les programmes d’éducation destinés aux filles comprenaient souvent l’apprentissage de l’Ikebana et de la cérémonie du thé.

Vous enseignez l’Ikebana à Paris. La proportion d’élèves femmes est-elle aussi élevée en France qu’au Japon ?

M. S. : Les pratiquantes sont ici également plus nombreuses. D’une manière générale, les hommes fréquentent peu les cours d’Ikebana. Ceux qui s’intéressent à notre art sont la plupart du temps des professionnels fleuristes ou des artistes.

Regrettez-vous ce peu d’intérêt manifesté pas les éléments masculins ?

M. S. : Un peu, car je ne pense pas que les hommes soient moins sensibles, moins capables d’aimer cet art. J’ai remarqué que souvent ils ne savent pas comment l’aborder. Ils semblent ressentir une sorte de blocage, de gêne.

Pourquoi cette gêne ?

M. S. : Beaucoup de Français sont attirés par l’Ikebana mais ils n’osent pas venir l’apprendre. Dans leur esprit, la pratique du bouquet possède un côté « efféminé ». Ces préjugéssont encore très vivaces. A une époque, je donnais des cours au sein du comité d’entreprise d’une société française. Les hommes venaient voir et appréciaient ce qu’il se faisait en atelier mais ils ne restaient pas. Ils redoutaient les moqueries de leurs collègues. De même, j’ai remarqué que de nombreux pratiquants hommes d’Ikebana ne ramenaient pas chez eux les bouquets qu’ils avaient réalisés pendant les cours. Ceux qui prennent les transports en commun craignent une forme de ridicule. Il est très curieux de constater, à l’inverse, que les nombreux amateurs de bonzaï en France sont en grande majorité des hommes. Ce qui prouve que l’amour masculin pour les plantes et les fleurs existe bel et bien.

Pour en revenir à l’académie florale Ikenobo, à quand remonte l’implantation de cette école en France ?

M. S. : L’Ikebana a été introduit en France il y a environ soixante ans. La première enseignante a été Mme Kiku Yamata à Paris. A l’heure actuelle, je suis la seule Japonaise qui enseigne, comme professionnelle, le style Ikenobo en France.

Qu’est-ce qui différencie l’école Ikenobo des autres écoles d’Ikebana ?

M. S. : En tant que première académie historique d’Ikebana au Japon, l’école Ikenobo est très traditionnelle. Ikenobo se réfère d’abord à toutes les formes classiques : moribana et nageire (styles des XIXe-XXe siècles), shoka (style des XVIIe-XVIIIe siècles), rikka (XVe siècle) et tatebana. Cette école a cependant au cours des siècles intégré de nombreuses évolutions et favorisé le développement de styles nouveaux. Ce qui apparaît le plus original dans l’école Ikenobo, c’est peut-être ce que nous appelons  jiuka, c'est-à-dire le « style libre ». Il s’agit d’une forme florale très moderne qui tranche avec les compositions traditionnelles. Au niveau technique, le bouquet de l’école Ikenobo cherche à supprimer tout ce qui est superflu de manière à exprimer avec un minimum de végétaux un maximum de beauté. L’arrangement floral Ikenobo se distingue essentiellement par sa simplicité. Le bouquet est très sobre et marqué par une forme d’ascèse issue de la philosophie bouddhiste. Ce qui ne veut pas dire que le style Ikenobo délaisse les aspects esthétiques, décoratifs et visuels de l’art floral.

La spiritualité est très présente dans l’art floral japonais. Pouvez-vous nous donner des précisions sur l’esprit qui préside en Ikebana ?

M. S. : Comme c’est le cas pour de nombreuses disciplines japonaises, l’Ikebana n’est pas uniquement une technique d’expression artistique. C’est aussi une « voie », un outil qui peut permettre de comprendre le sens de la vie. L’Ikebana est, en premier lieu, une façon particulière d’aborder la Nature. Dans notre pratique, nous n’appréhendons jamais les fleurs comme des objets négligeables. Pour nous, les végétaux sont des êtres vivants qui méritent attention, respect, protection. Le pratiquant d’Ikebana cherche à nouer une relation de sympathie profonde avec les fleurs.

Durant les cours, comment s’opère concrètement cette approche ?

M. S. : Avant toute chose, comme professeur, je propose aux élèves de regarder et d’accepter la Nature telle qu’elle est. Je recommande également de ne plus dire à propos des végétaux : « j’aime cela» ou « je n’aime pas cela ». Je demande que l’on essaye d’abandonner tout sentiment de supériorité ou de domination vis-à-vis des fleurs. On ne doit pas tenter de composer l’œuvre florale que l’on a envie de réaliser mais plutôt de s’harmoniser avec les structures des végétaux. Au moment de la confection du bouquet, l’esprit doit rester ouvert, dégagé de toutes idées préconçues et de tous désirs esthétiques particuliers. Ensuite, il s’agit de parvenir à sentir que la « quantité » dans l’arrangement floral ne fait pas forcément la « beauté ». Cette recherche de dépouillement représente très souvent une grosse difficulté pour l’élève.

Pourtant, les personnes qui viennent à l’Ikebana sont en général motivées par la quête de ce dépouillement ?

M. S. : Oui, c’est exact mais il n’est pas facile de pénétrer en profondeur une culture différente de la sienne. Les Japonais sont plutôt attirés par la beauté des fleurs en bouton, par l’éclosion, par ce qui symbolise le commencement de la vie, par une vitalité jeune et débutante. La préférence des Français est plutôt dirigée vers la grâce des fleurs épanouies, vers ce qui représente la maturité de l’existence, vers la profusion, l’éclatement de l’énergie. Les arts occidentaux reposent, pour une bonne part, sur la notion de volume. L’ikebana, quant à lui, se réfère en permanence à des notions de vide et de vacuité. Ces concepts ne sont pas toujours simples à aborder même si intellectuellement on comprend le sens de ce qu’on appelle « dépouillement » dans le bouquet.

Est-il nécessaire d’adopter un état d’esprit particulier pour percevoir ces principes ?

M. S. : Je ne pense pas. Il suffit simplement de pratiquer. Tout est dans la pratique. Tout est dans cette attitude que j’ai déjà évoquée et qui consiste à accepter la Nature telle qu’elle est, se mettre à l’écoute des végétaux, se rendre disponible vis-à-vis des fleurs. L’Ikebana demande beaucoup de recueillement et de concentration. Traditionnellement, on réalise le bouquet japonais dans le silence. L’arrangement des fleurs appelle et conduit à une forme de quiétude et d’apaisement.

En plus de cet apaisement, l’Ikebana doit également apporter une grande joie à ses pratiquantes ?

M. S. : Je ne sais pas s’il est juste de dire que l’Ikebana peut apporter de la joie à la pratiquante. Toute activité peut donner de la joie ! L’art floral n’est pas spécialement destiné à délivrer le bonheur. Il ne s’agit pas de rechercher la jubilation que pourrait procurer la réalisation d’un beau bouquet. Il s’agit d’aller plus loin et de trouver un cheminement plus profond. Plus on avance dans l’art, plus cet art devient difficile et les motifs de joie deviennent assez rares. La satisfaction se situe plutôt dans une évolution personnelle, dans une maîtrise progressive de la pratique que l’on a choisie, dans une meilleure relation que l’on développe avec la Nature et avec l’univers tout entier.

Le bouquet d’Ikebana doit-il être porteur d’une signification particulière pour le contemplateur ?

M. S. : S’il y a « signification », cette signification n’est pas d’ordre concret. C’est une signification générale qui appartient au domaine de l’esprit et qui indique un amour de la vie. Le bouquet japonais doit exprimer une certaine vitalité. Quand on assemble le bouquet, on ne lui donne pas un caractère individuel ni un sens particulier. On ne le façonne pas selon son idée. On s’efforce simplement de révéler ce qu’il y a de fondamental dans les fleurs de la Nature. L’art floral traditionnel n’a pas pour objectif la réalisation de chefs-d’œuvre talentueux ou très personnalisés. C’est un moyen de comprendre l’existence et, pour les Japonais, un moyen de comprendre les enseignements du Bouddha. On peut dire que l’Ikebana est un moyen de réalisation personnelle dans le sens où il est un moyen d’évoluer soi-même, un moyen de s’améliorer pour s’élever davantage.

Sur un plan plus pratique, la flore française est différente de celle qui s’épanouit au Japon. Rencontrez-vous des difficultés à vous procurer les végétaux nécessaires à la réalisation de vos bouquets ?

M. S. : A quelques exceptions près, on peut se procurer en France les mêmes végétaux que ceux dont on dispose au Japon. Nous rencontrons parfois des problèmes au niveau de l’approvisionnement. Certaines variétés sont peu commercialisées ou peu distribuées dans certaines régions de France. Nous connaissons aussi quelques difficultés à obtenir des plantes cultivées de façon « traditionnelle ». Au Japon, toute une partie de l’horticulture se consacre à l’Ikebana. Chez les fournisseurs occidentaux, on trouve - et c’est bien normal -des fleurs qui sont adaptées au bouquet occidental. En France, les tiges sont en général très fournies en feuilles, fleurs et boutons. Sur une tige de chrysanthème, par exemple, on ne trouve au Japon que deux ou trois fleurs. En France, on en compte souvent une dizaine. Il nous faut apprendre à élaguer. A partir du moment où on réduit cette abondance, on parvient à travailler sans problème. De même, en Occident, on fait pousser plus volontiers les fleurs à la verticale (souvent pour des questions de gain d’espace dans les serres). L’Ikebana ne recherche pas obligatoirement la verticalité. C’est la forme spécifique de chaque végétal qui oriente la forme du bouquet japonais. Il est important que la plante soit respectée dans sa croissance et dans sa nature propre. Il n’est pas toujours simple de trouver des plantes qui n’ont pas été « contrariées ». Les branchages se trouvent également parfois difficilement (il n’existe pas de grand commerce de ce type en France).

Comment procédez-vous pour régler ces difficultés ?

M. S. : Quand c’est possible, nous avons recours aux jardins individuels privés. Nous faisons également des cueillettes dans la Nature, ce qui n’est pas toujours aisé pour les citadins. Nous nous rendons également aux Halles où les marchands nous réservent certaines variétés. Le problème de l’approvisionnement des plantes est important mais pas primordial. Quand bien même nous ne disposerions pas des fleurs que nous désirerions, nous pourrions réaliser l’Ikebana. Quand je suis en France, je ne cherche pas des ingrédients « japonais » pour réaliser quelque chose de «japonais ». L’Ikebana est un moyen de communication avec la Nature. L’Ikebana n’est pas un moyen de communication avec la Nature « japonaise ». Quand je suis en France, je suis en relation avec la Nature « française ». Quand je suis en Afrique, je suis en relation avec la Nature « africaine »…

L’Ikebana est, par ailleurs, très étroitement associé aux coutumes en vigueur dans la société japonaise. Est-ce que la pratique est facilement transmissible et transposable aux élèves françaises ?

M. S. : Comme je l’ai mentionné précédemment, l’art floral japonais, de par sa technique et sa philosophie, possède un caractère universel. Il n’y a pas d’obstacles à ce qu’il soit pratiqué par une Française, une Suédoise, une Africaine, puisque cet art concerne la personne humaine dans son rapport à la Nature et au Monde. Bien sûr, l’Ikebana possède des racines japonaises. Cette discipline traditionnelle a joué des rôles bien précis dans la société japonaise. Ainsi, on réalisait certains types d’Ikebana selon les saisons, selon les circonstances, selon les rites. J’explique tout cela aux élèves. Par exemple, lorsque nous travaillons en atelier avec des fleurs de pêcher, j’explique qu’au Japon ces fleurs sont spécialement utilisées pendant les fêtes des poupées consacrées aux filles. On emploie plus volontiers l’iris pour les fêtes des garçons. Les chrysanthèmes sont, pour leur part, à l’honneur durant les fêtes d’octobre, les pins durant les fêtes du Nouvel An, etc. L’art floral est aussi une merveilleuse occasion de parler des coutumes japonaises. En France, nous ne pratiquons pas les cérémonies japonaises. Il peut arriver que nous confectionnions un bouquet qui corresponde aux traditions françaises. Par exemple, en décembre, nous pouvons réaliser un bouquet de Noël. L’important est que l’esprit de l’art floral demeure présent. L’important est qu’une bonne relation avec les fleurs soit transmise.

De plus, certaines coutumes au Japon ont dû évoluer, voire disparaître ?

M. S. : Bien entendu. Il serait paradoxal de faire pratiquer en France des rituels qui n’ont plus cours au Japon… La vie moderne a bousculé de nombreuses habitudes traditionnelles. Jadis, dans la demeure japonaise, on plaçait le bouquet dans une petite niche murale appelée tokonoma. Aujourd’hui, le tokonoma a disparu de la maison au Japon. On a recherché d’autres emplacements pour l’Ikebana. Dans le temps, on n’aurait jamais trouvé un bouquet dans une cuisine... De nos jours, cela se produit. Aujourd’hui, le bouquet s’est « modernisé », s’est adapté à l’architecture intérieure des logements, aux décorations nouvelles. Comme je l’indiquais auparavant, l’important est que l’esprit reste présent et authentique.

Que vous inspire la composition florale occidentale ? Que ressentez-vous lorsque vous contemplez un bouquet européen, par exemple ?

M. S. : Mon cas est un peu particulier. Je suis sensible à toutes les formes d’art floral. De plus, j’enseigne depuis huit ans l’Ikebana traditionnel dans le cadre de l’Amicale des Résidents japonais en France et de l’Alliance franco-japonaise d’art floral tout en dispensant par ailleurs des cours d’art floral occidental aux Japonais séjournant en France. Ma véritable découverte du bouquet occidental s’est faite lors de mon premier séjour en France grâce à un professeur français d’art floral, Mme Baumann, fille d’un célèbre fleuriste installé sur le boulevard Montparnasse à Paris. La première fois que j’ai vu une exposition de Mme Baumann, j’ai été bouleversée par la beauté de ses arrangements de fleurs. Cela a été pour moi un véritable éblouissement, une véritable révélation. Une révélation qui a été décisive dans ma vie.

En quoi cette rencontre a-t-elle été décisive pour vous ?

M. S. : Comme beaucoup de Japonaises, j’avais étudié l’art floral japonais pendant trois années au Japon. Quand je suis arrivée en France, je n’étais pas venue avec l’intention d’enseigner l’Ikebana. Les bouquets de Mme Baumann ont déclenché chez moi un choc. C’est ce professeur français qui m’a fait ressentir l’importance des fleurs et qui m’a donné envie de devenir professionnelle.

 

                                                                                                                 Propos recueillis par
Didier Robrieux

 

Pour en savoir plus :

. Cours d’Art Floral Ikenobo des Résidents japonais en France
97, avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris

. École d’Art Floral Ikenobo
9, rue des Blonds-Murs, 94400 Vitry-sur-Seine

 

[ 1988 ]
Informations Fleuristes Magazine
DR/© Didier Robrieux